# 1628-1632 Mavis rencontre la mère de Derek

Du 23 août au 6 septembre 1976

Le magasin du coin est « pris en otage » par Jimmy et Kevin Haggerty, deux gamins qui volent des bonbons sous le nez de Renee, Alf et Albert. Mais au moins, ils n'ont rien de plus sinistre que des pistolets à eau et une insulte. Alf s'évertue à expliquer que ces petits monstres sont tels qu'ils sont parce que leur père est en prison (clichés, quand tu nous tiens…). À l'époque, les commerçants pouvaient donner une tape sur les petites mains sournoises sans craindre d'être accusés d'agression. Renée le fait en toute impunité.

Le rôle qu'ils ont joué tout au long de la semaine a consisté à tremper Bet avec les pistolets à eau susmentionnés, remplis à partir d'une pinte d'eau récupérée auprès de Fred aux Rovers sous prétexte de soif. Une fois mouillée, elle entre au Rovers pour essuyer sa large poitrine avec une serviette de bar sous les yeux de Stan et Fred Gee qui ne ratent rien du spectacle. Annie Walker lui offre immédiatement une robe pour qu'elle se change par décence. Cependant, lorsque nous voyons Bet plus tard dans la robe, celle-ci est encore plus révélatrice que celle qu’elle portait précédemment. Même après que Mme Walker l’a retouchée pour elle, un décolleté assez important apparaît dans le tissu béant. Une scène pour tous les amoureux de Bet ! C’était l’histoire légère de la semaine.

L'histoire du chantier de construction trouve en revanche une conclusion plus dramatique. Len parvient à trouver des preuves qu'il présente au propriétaire du chantier et qui démontrent que Barker est le voleur de tous les matériaux manquants. Barker jure de se venger et en a l'occasion lorsque Len, qui travaille sur un échafaudage, est appelé à l'extérieur. Avant qu'il ne puisse revenir, le méchant Barker grimpe sur l'échafaudage et enlève des supports et des poteaux essentiels. Malheureusement, Ray est envoyé sur l'échafaudage par Len et, dans un remarquable travail de cascade, tombe à travers les planches détachées jusqu'au sol, où une planche lui atterrit en plein visage. La scène est très réaliste pour l’époque, je suppose qu’elle a nécessité pas mal d’heures de répétitions. Ray est emmené inconscient à l'hôpital. 

Plus tard, Terry et Len discutent dans la cabine du chantier et Cassius se dit sincèrement préoccupé par le fait que Ray ait été gravement blessé et qu'il ait une femme enceinte. Il révèle donc que Barker a prévenu tout le monde de rester loin de cette partie de l'échafaudage afin qu'ils aient la preuve qu'ils peuvent le piéger. Cependant, Barker et Len s'affrontent et se battent à coups de poing. Malgré l'inquiétude de Dierdre, Ray n'est pas si gravement blessé. Ses deux bras sont bandés, mais son visage n'est pas marqué (très étrange, d'ailleurs plus tard dans la semaine les bandages sur son bras droit, qui était initialement en écharpe, ont complètement disparu) et sort rapidement de l’hôpital. La première chose qu’il fait est d’aller boire une pinte au Rovers. Fred avait organisé une collecte pour lui, mais n'avait récolté que 37 pence. Mme Walker a proposé de porter la collecte à deux pintes, mais Albert-le-pingre a repris sa contribution.

Le vieil Albert, justement, parlons-en. Tout au long de la semaine, il n’a eu de cesse de se plaindre et de râler (bon, il fait ça toutes les semaines, ça ne change pas beaucoup). Eddie et Stan, en bons samaritains, ont l'intention de vendre les légumes de son jardin familial pour lui. Le travail acharné a apparemment porté ses fruits et d'énormes récoltes sont prêtes. Le vieux grincheux a même voulu faire payer à Ena une laitue qu'il partageait avec elle au Rovers (tout cela pour 3 pence de moins que ce qu'elle pouvait acheter dans un magasin local !) Il finit par accepter la suggestion d'Ena de vendre ses produits aux membres du club « Derby and Joan », ce qui lui permettrait de gagner un peu d'argent avec les légumes, et les retraités en profiteraient, mais pas Stan et Eddie.

Derek se rend au Kabin et invite Mavis à rencontrer sa mère. La timide Mavis est paniquée à cette idée et tente par divers gestes de faire comprendre à Rita qu'elle doit lui refuser son après-midi pour y aller. Mais Rita, qui aime tourmenter Mavis, ne joue pas le jeu et lui dit qu’elle n’a pas besoin d’elle au magasin.

Le thé avec la mère de Derek est aussi cauchemardesque que Mavis l'avait imaginé. D'abord Mme Wilton prend Mavis à part et essaie de lui soutirer des informations sur elle-même, puis prend Derek à part pendant que Mavis est partie je ne sais où faire je ne sais quoi, et lui dit que leur relation n’aboutira à rien car ils se ressemblent trop. « Aucun de vous ne pourrait décider de l'heure dans une pièce remplie d'horloges », dit-elle. Derek lui tient tête à sa mère et prend la défense de sa dulcinée. Va-t-il tenir bon face à l’autorité maternelle ?

La jeune Gail arrive au Rovers avec une lettre qui est arrivée par la poste. Il s'agit d'une assignation. Elle est invitée à témoigner dans le divorce de Roy Thornley et de sa femme, Mme Flaming Thornley. Je vous rappelle que dans les épisodes précédents, Roy a pris la fleur de la jeune fille, qui pensait alors vivre une merveilleuse histoire d’amour alors qu’il n’y avait que du sordide dans les pensées du type.

Le lendemain matin, Gail est complètement paniquée et ne veut pas aller au travail au cas où elle devrait affronter Roy. Elsie essaie d'abord de la convaincre d'y aller, puis change d'avis et dit qu'elle s'occupera de lui. Toujours là pour les autres ! Cependant, Elsie oblige Gail à lui avouer la vérité sur ce qui s’est passé à l’atelier. Gail avoue qu’ils ont couché ensemble, mais nie avoir su qu'il était marié. Plus tard, Thornley entre dans l'atelier à la recherche de Gail. Il ignore totalement que sa femme est au courant de son aventure avec Gail ou qu'il est sur le point de divorcer. Elsie le remet sur le droit chemin et lui demande de ne pas mêler Gail à cette histoire, lui apprenant ainsi la nouvelle. Roy demande à Gail de mentir pour lui, mais elle montre cette nature stoïque de terrier qui lui servira à affronter les tribulations de sa vie future, et elle lui dit droit dans les yeux qu'elle dira la vérité au tribunal. Elsie, comme à son habitude, essaie d’arrondir les angles et va parler à Mme Thornley qui vient à la maison. Cette dernière a des preuves d'un détective privé qui démontrent que Gail est l'amante de son mari, mais ne nie pas que Gail sera le bouc émissaire d'une longue série. Elle traite Gail de traînée, ce que Gail entend alors qu'elle est assise dans l'escalier et qu'elle écoute. Elsie prend la défense de Gail de manière très virulente. La femme trompée s'en va et Elsie tente de réconforter Gail. Plus tard, Gail projette de s'enfuir à Londres afin d’éviter tout ce marasme, mais elle est conduite au café de la papeterie par Rita qui lui offre une tasse de thé et un lit pour qu'elle puisse rattraper son retard de sommeil. Pendant ce temps, Elsie essaie frénétiquement de la retrouver. Le dernier obstacle pour Gail est de rencontrer Mme Matthews, la propriétaire du magasin, qui a également une aventure avec Thornley (décidément, ce type est infect). Mais lorsqu'elle se présente au magasin sous prétexte d'apporter des jupes à vendre, elle ne semble pas être au courant de quoi que ce soit. Mais après qu'Elsie soit partie plus tôt, Sylvia Matthews revient et fait face à Gail qui plaide qu'elle ne savait pas que Thornley était marié. Plus tard, Gail revient au Rovers et rencontre Elsie et Rita. Elle leur annonce qu'elle a été renvoyée.

L’une des scènes les plus délicieuses de la semaine, c’est Hilda Ogden qui massacre vocalement « La Mélodie du Bonheur » tout en suspendant des canards en ferraille sur son « Muriel ». Elle trouve qu’il manquait quelque chose au gigantesque paysage de montagne flanqué sur tout un pan de mur. L’un des canards ne tient pas et pique du nez.

L'intrigue de Stan et Hilda cette semaine tourne autour de la disparition du linge de Hilda, qui était disposé sur les fils à linge à l’arrière de leur maison. Les soupçons se portent naturellement sur les terreurs de Rosamund Street, les fils Haggerty. Stan se lance à la poursuite des deux garçons. Arrivant chez eux, Stan ne trouve personne. Il a une idée et comme toujours, elle est mauvaise : il applique la loi du talion en volant à son tour le linge des Haggerty qui pend sur les fils. Il préfère dire qu’il les prend en otage et qu’il sera prêt à les échanger contre leur linge. C’était donc une mauvaise idée, car il s'est avéré que c’est Renee qui avait pris le linge d’Hilda avec le sien lorsqu'il avait menacé de pleuvoir. Stan a passé la plus grande partie de la semaine à essayer d'éviter de remettre le linge chez les Haggerty, craignant de tomber sur Jim Haggerty, le costaud papa des petits voyous.  Mais lorsqu’il apprend par Eddie que Jim le costaud est en prison, Stan retourne vaillamment rattacher le linge sur les fils au moment même où Hilda apprend de Ken, au Rovers, que Jim vient d'être libéré. Pendant ce temps, Stan aperçoit Jim le costaud qui sort de chez lui et n’en mène pas large. Couvert de sueur, il balance un tremblant « salut Jim ». Nous ne voyons pas ce qu’il se passe, mais Stan rentre chez lui avec un bel œil au beurre noir qui, aussi miraculeusement que le bras de Ray, guérit sans laisser de trace dans la scène suivante.

Il ne s'est pas passé grand-chose d'autre. Bien qu'il y ait eu une jolie scène où Terry, Alf et Fred s'appuyaient sur le bar du Rover comme les trois singes sages (Terry avait les mains sur la bouche, Alf près des oreilles et Fred se cachait les yeux). Une scène réussie. Pour le reste, Dierdre et Ray ont discuté pour savoir si leur enfant serait un plombier et un menuisier comme son père, ou une reine comme sa mère (c’est Deirdre qui le dit, bien sûr).

À SUIVRE...