Téléchargez le pdf comprenant l'histoire des épisodes 1883 à 1890
1883. La grosse colère d’Ivy et l’entêtement de Len
Dans cet épisode, Len Fairclough veut travailler, Eddie Yeats veut un travail et Deirdre Langton veut qu’on lui fiche la paix.
C’est chez les Fairclough, au numéro 9, que commence l’épisode. Rita est en train de prendre son petit déjeuner et Len descend. Elle lui rappelle que le médecin a ordonné une autre semaine d'arrêt de travail et veut le renvoyer à l'étage. Il dit qu'il va bien et qu’il ne supportera pas une heure de plus à ne rien faire.
Elsie vient voir comment il va, et Rita est plutôt contente que sa rivale de toujours la soutienne dans le fait que Len doit se reposer.
— Je vais à l’épicerie, du coin, il vous faut quelque chose ?
— Non merci, Elsie. On a ce qu’il faut, répond Rita.
— Et toi, Len ? Je te rapporte des légumes ?
— Un paquet de cigarettes, plutôt.
Rita lui rappelle que le tabac n’est pas bon pour son cœur. Écœuré, il monte à l’étage.
Au moment où Rita part travailler, le téléphone sonne. C'est l'un des clients de Len. Rita commence à leur dire que Len est en congé, mais celui-ci prend le téléphone et accepte le travail, au grand dam de Rita.
— Len, je te rappelle que tu es malade.
— Rectification : j’étais malade, je ne le suis plus. Fin de la discussion.
Plus tard, tandis que Len s’occupe de quelques planches de bois dans la cour du chantier, Rita débarque dans le bureau et téléphone à l’agence pour l’emploi afin de demander un assistant pour Len.
Mais elle va rapidement constater qu’il est difficile de trouver un assistant, car personne ne se présente pour le poste. Len le savait :
— Les Ray Langton ne poussent pas sur les arbres, tu sais.
Rita ne veut pas que Len se retrouve à l'hôpital et est frustrée par la pénurie apparente de demandeurs d'emploi.
Pendant ce temps, Eddie Yeats court après l’argent. Au Rovers, il demande à Betty s’il peut recevoir une pinte gratuite, mais elle refuse. Devant le désarroi d’Eddie, elle décide de lui payer de sa poche une demi-pinte, sous le regard désapprobateur d’Annie Walker.
Plus tard, Eddie essaie d'acheter 5 cigarettes à Renée, mais elle ne veut pas partager un paquet de 10. Deirdre se trouve là par hasard et fait moitié-moitié avec lui. Eddie a décidément autant besoin d’argent que Rita d’un assistant pour Len.
De retour au Rovers, Betty achète un autre demi à Eddie pour qu'il lui doive une pinte entière. Mme Walker fait remarquer que le manteau de Paul, l’ami âgé de Suzie Birchall, a l'air très cher.
— Ce n’est pas juste, fait remarquer Eddie. Il y a des gens qui ont tout, et moi je n’ai rien.
— Je suis sûre qu’il a travaillé pour avoir tout ce qu’il possède, s’emporte Annie.
— Moi aussi, si l’on m’en donnait la chance.
Rita, qui est à côté d’Eddie et ne perd pas une miette de la conversation, saute sur l’occasion.
— Je te donne cette chance, Eddie Yeats, dit-elle.
Elle entraîne Eddie dans la cour du chantier. Quand il voit Eddie, Len dit qu'il n'est pas si désespéré. Eddie répond qu'il n'est pas si enthousiaste non plus !
Rita oblige Len à donner un travail à Eddie pour 35 £ par semaine et ils se serrent mollement la main.
Ivy fait ses courses au magasin du coin et dit à Renée qu'elle se battra pour obtenir le numéro 5. Elle a vendu sa maison et ne veut pas se retrouver à la rue. Alf apparaît et dit qu'il a fait de son mieux pour Deirdre, mais elle a refusé toutes les propositions d’appartement.
Betty Turpin prend le thé chez Deirdre, qui se plaint d’Ivy.
— Fais attention, lui dit Betty. Ivy a l'air d'être du genre à causer des ennuis.
Deirdre demande à Betty si elle devrait prendre l'appartement à Hampton Court, et Betty lui répond qu’elle doit faire ce qu’elle pense bien pour elle et pour Tracy. Elle est de son côté.
À l’épicerie du coin, Ivy tombe sur Deirdre qui part avec un carton de nourriture. Ivy se lance à la poursuite de Deirdre, sortant du magasin et s'engageant dans la rue, lui lançant des cris. Elle menace d’aller voir son avocat (même s’il ne pourra rien faire. On est d’accord : un accord verbal n’est pas un accord officiel). Emily, témoin de la scène, tente de calmer une Ivy survoltée. Deirdre ne répond rien et rentre chez elle. Une fois la porte refermée, elle éclate en sanglots.
Emily va ensuite voir Deirdre et la réconforte. Deirdre dit que tout semble aller de travers en même temps et qu'Ivy l'a vraiment touchée. Emily lui dit de regarder vers l'avant et lui rappelle qu'elle a beaucoup de place pour elle et Tracy.
Deirdre retourne à l’épicerie pour demander à Alf combien de temps elle devra attendre pour avoir un appartement au rez-de-chaussée de l’immeuble (celui qu’il lui avait proposé était trop en hauteur et sans ascenseur). Alf lui répond qu'il lui faudra probablement six mois, mais que si elle était débarrassée de sa maison, elle serait "un cas plus urgent".
Emily rend (encore !) visite à Deirdre avec un gâteau pour Tracy. Deirdre lui demande si son offre est toujours valable ; ce ne serait pas pour longtemps, mais cela lui permettrait de traverser une période difficile. Emily est folle de joie de pouvoir accueillir Deirdre et Tracy. Elle court vite préparer la maison.
Au Rovers, Ron Mather et Suzie Birchall sont au bar en train de discuter. Ils sont rejoints par une Elsie glaciale. La dispute au sujet de Paul, le nouvel ami de Suzie, n'a manifestement pas été résolue.
Quelques tables plus loin, Bert Tilsley dit qu'il peut comprendre la position de Deirdre et dit à Ivy d'être juste parce que Deirdre est une mère célibataire. Gail et Brian sont au bar, mais Brian semble plus intéressé par son magazine de moto que par autre chose.
Paul Stringer, le petit ami de Suzie entre et commande des boissons pour lui et Elsie.
— Cette fille a définitivement l'étoffe d'une autre Elsie Tanner, observe Annie Walker.
Paul invite Suzie à l'accompagner au club Gatsby. Ils invitent Ron et Elsie, Ron est enthousiaste, mais Elsie refuse fermement.
1884. Le déménagement de Deirdre et le nouveau travail d’Eddie
Dans cet épisode, Len Fairclough commence à travailler avec Eddie Yeats (et ce n’est pas une sinécure), Deirdre Langton dit adieu au numéro 5 et Ron Mather songe à quitter son emploi.
À l’instar de l’épisode précédent, c’est au numéro 9 que commence l’épisode. Len et Rita prennent leur petit déjeuner. Len n'aime pas l'idée de donner un travail à Eddie.
— Il y a très peu de gars qui peuvent faire passer Stan Ogden pour dynamique, mais Eddie Yates est l'un d'entre eux ! affirme-t-il.
Rita est sûre que tout va bien se passer. Len part travailler et voit qu’Eddie est déjà dans la cour en train d’attendre. Len n’en est pas impressionné pour autant. Eddie semble motivé, Len l’est beaucoup moins.
L’un de leurs gros chantiers de la journée est d’aller enlever une vieille cheminée chez une femme dont je n’ai pas saisi le nom, et de la remplacer par une neuve. Eddie fait du gringue à la cliente et se fait payer un thé. Pendant que Len part chercher la nouvelle structure de la cheminée, Eddie s’en donne à cœur joie pour démolir la vieille sous l’air de la chanson des 7 nains. Il admet qu’il a toujours aimé casser les choses.
Dans le magasin du coin, Emily dit à Renée et Alf que Deirdre et Tracy emménagent ce jour-là - elle a également pris son jour de congé ! Alf lui assure qu'il fera de son mieux pour trouver un autre endroit pour Deirdre dès qu'il le pourra, mais Emily dit qu'il n'y a pas d'urgence. Après son départ, Alf dit qu'Emily a fait preuve d'un instinct maternel frustré.
Len revient avec la nouvelle cheminée, mais Eddie n'est pas là pour l'aider à la décharger. Len est contrarié, mais seulement jusqu'à ce qu'Eddie apparaisse et dise que le voisin ne serait pas en reste, et qu'il veut aussi un nouveau feu à gaz ! Eddie a trouvé un nouveau client et cela plaît bien à Len.
Le soir, ils reviennent au numéro 9 tandis que Rita prépare un bon ragoût, le plat préféré de Len qui, chose stupéfiante, et aussi le repas préféré d’Eddie… Len admet à Rita qu’Eddie s’est plutôt bien débrouillé pour sa première journée. Eddie ne se fait pas prier pour rester dîner lorsque Rita l’invite, au grand dam de Len.
C’est la fin d’une époque. Deirdre et Tracy s’apprêtent à quitter le numéro 5 pour aller vivre juste à côté, chez Emily Bishop. Cette dernière est totalement surexcitée à l’idée d’avoir de la compagnie, et en particulier la compagnie de la petite Tracy, dont elle est très attachée.
À l’épicerie, Alf Robert lui dit qu’elle n’a pas à s’inquiéter, Deirdre et Tracy ne resteront pas longtemps chez elle, il va tout faire pour leur trouver rapidement un appartement. Il n’a pas compris qu’Emily veut qu’elles restent le plus longtemps possible, voire pour toujours.
Ron Mather aide Deirdre à faire ses valises. Elle lui dit qu'elle n'a pas l'intention de rester longtemps chez Emily, mais Ron dit qu'elle a acquis une maman de substitution. Elle entre justement à ce moment-là, la maman de substitution, et commence déjà à faire des remarques à Deirdre sur le fait que Tracy joue dans la cour arrière alors qu’il fait très froid dehors. Deirdre lui assure que Tracy est parfaitement bien vêtue pour supporter le froid. Je sens que la vie avec Emily Bishop ne va pas être très facile pour la pauvre Deirdre.
Au Rovers, Gail veut parler de la Saint-Valentin, mais Brian est plus intéressé par son magazine de moto. Ils s'arrangent pour sortir le soir même, Brian lui propose d’aller au cinéma. Annie Walker dit à Betty que Brian devra enlever sa salopette la prochaine fois qu’il reviendra au Rovers ! Betty lui dit de faire attention, car la maman pitbull de Brian ne va pas s’en laisser compter.
Au Rovers, Ron annonce qu'il envisage d'arrêter de conduire des taxis. Il trouve que c’est trop dangereux. Elsie lui demande ce qu’il compte faire, et il n’en a pas la moindre idée.
Ivy et Bert prennent un verre à une table lorsque Gail arrive et leur demande des nouvelles de leur fils. Il est en retard pour la soirée cinéma.
— Ma pauvre Gail, tu apprendras de Brian qu’il n’a pas un réveil dans le cerveau, dit Ivy.
Brian arrive, en salopette et pas très propre. Il dit à Gail qu’il travaillait sur une moto au garage et qu’il doit y retourner, il annule le cinéma et Gail est folle de rage. Elle part du Rovers en claquant la porte. Annie Walker refuse de servir Brian et lui demande de retirer sa salopette. Ivy se lève pour défendre son fils (comme Betty l’avait prédit), et dit à Annie Walker ce qu'elle pense.
— Nous allons déménager au numéro 5, nous allons donc être voisins et souhaitons être traités comme tels.
Ivy fait également la paix avec Deirdre, maintenant qu’elle a eu ce qu’elle voulait.
Deirdre est prête à quitter la maison. Elle laisse un tapis blanc à l’entrée. Emily arrive, toujours aussi surexcitée et dit que le thé est prêt. Deirdre lui répond qu’elles viennent dans une minute. Emily, montée sur ressort, s’en retourne, laissant Deirdre et Tracy seules une dernière fois dans la maison vide. Deirdre la contemple avec nostalgie, puis dit :
— Viens, Tracy, c’est fini pour nous ici.
Elles s’en vont, tandis que le générique de fin démarre.
1885. Une nouvelle vie pour les Tilsley et une belle robe pour Suzie
Dans cet épisode, les Tilsley s’installent au numéro 5, Hilda Ogden démarche pour Stan et Suzie est fatiguée par ses virées nocturnes.
Nous démarrons l’épisode au numéro 5. C’est le tout premier petit déjeuner que prennent les Tilsley dans leur nouvelle maison. Ivy fait de gros effort pour que tout se passe bien. Bert, de son côté, descend avec les cheveux en bataille et pas encore rasé. Ivy lui suggère, la prochaine fois, de prendre le petit déjeuner habillé et rasé.
— Je ne l’ai jamais fait avant, je ne vois pas pourquoi je le ferais maintenant, bougonne Bert.
Il ne comprend pas que pour Ivy, cette maison est un nouveau départ et elle aimerait avoir une vie un peu plus chic.
Bert ne trouve pas le lait pour ses céréales.
— Dorénavant, le lait est versé dans un pichet, l’informe Ivy.
— Je ne savais pas que la reine venait prendre son petit déjeuner ici, plaisante Brian qui descend et rejoint ses parents.
Au cours de la journée, Ivy nettoie ses vitres extérieures, et croise Hilda Ogden qui lui souhaite la bienvenue. Elle suggère à Ivy de faire nettoyer ses fenêtres par Stan pour 50 pence. Ivy refuse et dit qu’elle le fera elle-même.
— Deirdre Langton utilisait nos services, dit Hilda.
— Eh bien, je ne suis pas Deirdre Langton.
Ivy coupe court à la conversation et s’enferme chez elle. Hilda est sur le point de riposter, mais elle aperçoit une Mercedes garée devant la maison d’Elsie Tanner. Le propriétaire de la voiture n'est autre que le vieil ami riche de Suzie Birchall, mais nous reparlerons plus tard de lui.
Pile à l’heure du thé, Albert se pointe chez Ivy et Bert pour leur souhaiter la bienvenue. Naturellement, Ivy l’invite à prendre le thé et un morceau de gâteau à la vanille. Albert commence à répandre des ragots sur tout le monde dans la rue et avertit Ivy de se méfier d'Annie Walker !
— Et vous, monsieur Tatlock, vous savez ce que les gens pensent de vous dans la rue ? s’enquiert Ivy.
— Ils doivent sans doute dire que j’ai un sacré caractère.
Passons à l’autre intrigue maintenant. Elle démarre par une Gail Potter morose qui, dans le salon du numéro 11, demande à Elsie si elle est plus importante qu’une moto. Elle s’est fâchée avec Brian parce qu’il pense trop aux motos et pas assez à elle. Elsie répond que les hommes s'intéressent plus à leurs centres d'intérêt que les femmes.
Au moment de partir, elle croise Suzie qui entre dans la cuisine. Elle lui reproche d'être sortie si tard. Suzie lui dit qu’elle fait exactement ce qu’Elsie faisait à son âge. C’est peut-être ça le problème : Elsie ne supporte pas de voir Suzie commettre les mêmes erreurs qu’elle. Gail aussi s’en prend à Suzie, lui reprochant de sortir tard tous les soirs.
— Les vieux, les gros portefeuilles et les gros ventres, c’est tout ce qui t’intéresse !
Mais Suzie avoue qu’elle est fatiguée de sortir tous les soirs et compte passer une soirée tranquille à la maison.
C’était compter sans le propriétaire de la Mercedes, Paul. Il débarque au numéro 11 avec quelques robes chics et permet à Suzie d’en choisir une à condition de la porter le soir même. Elle essaie de dire qu'elle est trop fatiguée pour sortir à nouveau, mais accepte à contrecœur (pour la robe, sans aucun doute).
Au Rovers, tandis que Ken Barlow dit qu'il admire Bet Lynch pour avoir fait un tel effort avec son apparence par une si horrible journée d'hiver, Gail arrive, à la recherche de Brian. Suzie entre et parle à Gail de sa nouvelle robe très chère.
Elle essaie de persuader Gail de sortir avec elle et Paul. Brian entre dans l’établissement, élégamment habillé (si toutefois on peut dire qu’une chemise au col pelle à tarte est élégante) et achète des boissons pour sa mère et son père. Mme Walker est ravie de le voir si propre et élégant et parle à Bet d’une victoire totale.
— Vous devez être ferme avec ces gens dès le début, surtout avec ce genre de personne !
— Vous avez comme toujours raison, madame Walker, raille Bet.
Au Gatsby, Suzie est à une table avec Paul et son ami Frank. On comprend aisément pourquoi Suzie a insisté pour que Gail vienne. Heureusement que la choupinette n’est pas tombée dans le panneau. Une mauvaise chanteuse interprète sur scène un air insipide. C’est là qu’on regrette le talent de Rita.
Au Rovers, deux étudiants, Harvey Stone et Josie Clark, entrent pour vendre des magazines people afin de collecter de l’argent au profit d’une œuvre de charité. Ils organisent également de faux kidnappings (ça existait déjà à l’époque), pour demander une rançon aux proches. Rita suggère Bet aux étudiants, disant qu’elle serait un excellent choix.
1886. Un kidnapping pour Bet et une affaire ratée pour Eddie
Dans cet épisode, Bet Lynch organise son kidnapping, Gail Potter cède à Suzie et Ivy Tilsley fait faux-bond à Eddie Yeats.
Les élèves (Harvey Stone et Josie Clark) arrivent très tôt pour kidnapper Bet, mais elle entre d'abord dans les Rovers et dit à Annie Walker qu'elle a trouvé un merle malade dans l’arrière-cour de l’épicerie et doit l’emmener chez le vétérinaire. Elle en a pour une heure. Hilda, qui vient faire le ménage au Rovers, la voit monter dans leur voiture et s’interroge sur ce qui est en train de se passer.
Bet emmène les deux étudiants chez elle pour définir une stratégie. Elle aimerait se faire enlever en « grande pompe », avec journalistes et photographes. Elle suggère de faire l’enlèvement à l'heure du déjeuner, lors du coup de feu au Rovers.
Mme Walker ne croit pas un mot de ce qu’a dit Bet à propos du vétérinaire, d’autant plus qu’Hilda a cafeté et dit à Annie qu’elle avait vu Bet monter dans une voiture avec des jeunes.
L’heure du déjeuner arrive et Bet fait semblant de se faire kidnapper par Harvey et Josie. C’est une certitude, Bet Lynch ne décrochera jamais un Oscar. En sortant du Rovers, elle se plaint qu’il n’y a pas de photographes et Harvey lui rappelle qu’elle est en train de se faire kidnapper, pas de poser pour un magazine. Hilda arrive au même moment, stupéfaite de revoir la même scène que ce matin. Cette fois, Harvey lui glisse une lettre de rançon dans la main.
La prisonnière et ses geôliers se retrouvent dans l’appartement de Bet, et celle-ci les plume au poker. Puis Josie part collecter l’argent de la rançon. Pendant ce temps, Harvey s’ennuie tellement qu’il compte le nombre de fleurs sur la tapisserie du mur.
Josie revient avec l'argent de la rançon, qui n'est que de 4,56 £ et demie. Bet pensait récolter 50 £. Elle est extrêmement déçue du peu de considération des habitués du Rovers.
Eddie Yeats, quant à lui, est heureux. Les Tilsley lui achètent un lino pour leur cuisine. Il se rend chez eux avec le matériel et tombe sur Bert et Brian qui prennent le thé. Ivy arrive plus tard. Malheureusement, les ragots d’Albert Tatlock ont fait leur effet sur les Tilsley. Lorsqu’Ivy a appris qu’Eddie a fait de la prison, elle a changé d’avis et a préféré acheter le lino au magasin.
Eddie est dépité.
— Qu’est-ce que je vais faire de mon lino ? se plaint-il.
Brian a bien une suggestion :
— Tu peux toujours te le coller…
— Brian ! interrompt Ivy avant que son fils n’aille trop loin.
Rita Fairclough arrive chez Elsie Tanner avec des magazines que Mavis a oublié de mettre avec les journaux. Elle trouve Suzie allongée sur le canapé, vraiment mal en point. Rita diagnostique une belle gueule de bois.
— Une gueule de bois à la Gatsby, répond Suzie. Au fait, j’ai un message pour vous. Ralph Lancaster aimerait vous voir, il voudrait vous proposer de chanter tous les soirs de cette semaine.
Ralph Lancaster est le propriétaire du Gatsby. Au Rovers, Rita annonce la nouvelle à son mari Len. Elle veut y aller, et Len lui dit que c’est d’accord, à condition qu’il l’accompagne tous les soirs.
De son côté, Gail assure à Suzie qu’elle ne parlera plus jamais à Brian Tilsley. Elle accepte finalement de sortir avec Suzie pour rencontrer le vieux Frank. Elsie demande à Suzie de prendre soin de la choupinette.
— Gail est assez grande pour prendre soin d’elle, répond Suzie.
— Elle n’a pas ton tempérament, elle est fragile.
Au club Gatsby, Rita est la vedette. Gail ne s'amuse pas de la pression qu'elle subit pour boire un verre. Frank la traite comme une moins que rien et elle s'en va en claquant la porte. Suzie la suit pour lui demander de revenir, mais Gail est trop en colère.
— Si tu veux trainer avec des sales types, libre à toi. Moi je m’en vais !
Lorsque Suzie revient à la table, elle trouve une autre blondasse à la place qu’occupait Suzie. Une fille facile que Frank semble bien plus apprécier. Paul Stringer dit que la remplaçante de Gail est "très amusante", comme Suzie !
À voir les traits du visage de Suzie, on comprend qu’elle commence à se rendre compte que ce qu’elle fait n’est pas bien.
1887. Des tuiles pour Eddie et une prise de conscience pour Suzie
Dans cet épisode, Eddie Yeats fait des affaires louches, Brian Tilsley et Gail Potter se rabibochent et Suzie se sent comme une moins que rien.
Nous commençons l’épisode dans la cour du chantier Fairclough où Eddie, de bon matin, est déjà affairé. Len arrive et donne à Eddie son salaire, mais ce dernier n'est pas satisfait du montant.
— Ce n’est pas ce qui avait été convenu, se plaint-il.
— Nous avions convenu d’un salaire brut. Il faut déduire les impôts et l'assurance !
Eddie fait contre mauvaise fortune bon cœur. Aujourd’hui, ils ont des travaux à effectuer dans la rue Garibaldi. Une cliente, celle-là même à qui ils avaient monté une nouvelle cheminée quelques épisodes plus tôt, a un problème d’ardoise sur le toit. Len laisse Eddie s’en occuper et se rend au Kabin pour y acheter quelques bricoles.
Eddie s’attelle à la tâche. Alors qu’il est sur le toit, une idée lui vient à l’esprit. Il entreprend de retirer deux ardoises du toit voisin, puis sonne chez la propriétaire pour lui dire que le toit a besoin d’être réparé !
Pendant ce temps, au Kabin, Ken Barlow vient acheter des balles de ping-pong, Gail vient faire de la monnaie pour le Dawson’s Cafe et Mavis Riley dit à Rita qu’elle aurait pu figurer sur une pochette des disques qu’ils vendent, car elle a beaucoup de talent. Len débarque au moment où Mavis dit à Rita que si elle avait été une grande chanteuse, elle aurait pu se marier avec quelqu’un qui…
— Oh, bonjour, monsieur Fairclough, je ne vous avais pas vu entrer.
Le visage de Mavis tourne à la couleur écrevisse. Heureusement, Stan Ogden entre dans la boutique et dit à Len qu’il a vu Eddie sur le toit de la maison de Mme Simms.
— Madame Watson, tu veux dire ?
Stan secoue la tête.
— Non, il était sur le toit à côté.
Len se précipite rue Garibaldi et arrive juste après qu’Eddie ait empoché l’argent de Mme Simms. Len croit Eddie lorsqu’il lui dit qu’il a « trouvé » des dégâts sur le toit voisin. Len est ravi de la motivation de son ouvrier.
Au Kabin, Mavis n’en est plus à une bourde près. Lorsque Gail est venue faire de la monnaie, Mavis lui a suggéré de prendre un magazine de moto pour Brian, ne sachant pas qu’elle a rompu avec lui.
Depuis la rupture, Brian est une âme en peine. Ivy et Bert Tilsley, en tant que parents, s’en rendent compte. Au Rovers, les employés de l'usine arrivent pour leur déjeuner. Ivy leur dit à tous que c'est Brian qui paie les boissons, pour faire réagir le jeune homme. Mais cela ne fonctionne pas, il est toujours aussi dépressif.
Gail entre et s'assoit dans un coin avec Elsie et Ron. Vera Duckworth décide de s’en mêler. Elle va voir Gail pour lui dire que Brian veut lui parler.
— Il sait où je suis, s’il veut me parler, il n’a qu’à venir me voir.
Vera retourne au comptoir et dit à Brian que Gail veut lui parler. Brian se rend à la table de Gail et ils comprennent tous les deux que Vera leur a menti. Brian s’assoit et dit à Gail qu’il est désolé d’avoir fait passer sa passion pour la moto après elle. Le jeune couple finit rapidement par se rabibocher.
Au numéro 5, Vera et Ida Clough portent un toast à Ivy et Bert et leur souhaitent bonne chance dans leur nouvelle maison.
Suzie Birchall n’est pas bien depuis sa dernière soirée au Gatsby. Elsie lui demande pourquoi Gail est revenue plus tôt de la soirée. Suzie ne veut pas lui en parler. Comme d’habitude, elle se ferme comme une huître et préfère jouer les arrogantes.
Dans la journée, elle reçoit un appel de Paul Stringer. Elle lui dit qu'elle ne sortira plus avec lui, qu'elle s'est vue différemment et que cela ne lui a pas plu.
Plus tard, Suzie avoue à Elsie ce qui s'est passé au club Gatsby. La façon dont Paul et son ami traitent les filles. Elle est bouleversée et Elsie compatit.
L’épisode se termine dans le salon du numéro 11. Ron, vêtu d’un pull qui ressemble à un pull moche de Noël sur une chemise au col en pelle à tarte (vive les années 70 !), prend le thé avec Elsie et Suzie. Elsie lui dit qu’elle ne le croit pas lorsqu’il affirme vouloir quitter son job de chauffeur de taxi. Elle pense qu’il aime trop la sécurité pour sortir de sa zone de confort. Il lui promet qu’il va la surprendre.
1888. Une plainte pour Eddie et une proposition pour Elsie
Dans cet épisode, Len Fairclough a un problème avec Eddie Yeats, Ivy Tilsley chipote pour une tarte et Ron Mather postule un nouvel emploi.
Nous commençons l’épisode chez les Tilsley, au numéro 5. C’est l’heure du petit déjeuner et Ivy n’est pas de bonne humeur ce matin. Elle a besoin d’avoir de nouvelles prises pour tous ses appareils, et elle veut des prises modernes (ne me demandez pas ce qu’est une prise moderne en Angleterre et en 1979). Pour Bert, il s’agit d’une escroquerie à grande échelle pour soutirer de l’argent aux incrédules.
Ivy est encore plus de mauvaise humeur maintenant, et elle demande à Brian de ne pas tremper son pain dans le thé.
— Mais j’aime bien ça, plaide Brian.
— Eh bien moi, je trouve ça dégoûtant !
Gail Potter arrive pour mettre fin au mini-drame. Brian lui donne un casque de moto et l’emmène au travail.
Ivy ne travaille pas aujourd’hui. Alors qu’elles sont au Rovers, ses collègues Vera et Ida décident d’aller lui rendre visite dans sa nouvelle maison et de profiter pour aller déjeuner chez elle durant la pause. Elles s’achètent chacune une petite tarte salée.
Ivy est contente de les voir. Elle sort trois assiettes, mais s’aperçoit rapidement qu’il n’y a que deux tartes.
— L’une de vous n’a pas faim ? dit-elle.
Vera et Ida sont désolées, elles pensaient qu’Ivy avait déjà déjeuner. Ivy prend la tarte de Vera.
— C’est très gentil à toi d’avoir pensé à moi, raille-t-elle. Si jamais tu en veux une, tu peux retourner au Rovers l’acheter.
L’air dépité, Vera regarde Ivy manger sa tarte.
Le soir, Bert revient du travail et salue sa femme. Gail, qui semble prendre racine chez eux, est également là. Bert offre à Ivy une petite statuette censée être un thermomètre et qui a été fabriquée par un apprenti de son entreprise (à ce stade de l’histoire, je ne sais pas où il travaille). Ivy décide que l’objet fera bien sur la cheminée.
Il fait très froid à Weatherfield aujourd’hui. Frigorifié, Eddie attend dans la cour du chantier que Len arrive. Ils vont se réchauffer au bureau, avant de partir travailler. Aujourd’hui, ils doivent s’occuper du toit des Fox, rue Garibaldi, puisqu’Eddie a prétendu que quelques ardoises s’étaient détachées. Madame Fox les accueille chaleureusement, leur proposant du thé qu’Eddie accepte bien volontiers, tandis que Len décline la proposition.
Len laisse Eddie travailler seul. Il est ravi de son travail. Il le dit d’ailleurs à Stan Ogden lors d’un échange au Rovers. Stan en est le premier surpris.
Plus tard, alors que Len est à son bureau, monsieur Fox débarque chez lui. Il est remonté comme un coucou. Il n'y avait rien d'anormal sur son toit l'autre jour lorsqu'il l'a vérifié. Il demande à être remboursé. C’est au tour de Len d’être remonté, cette fois contre Eddie. Ce dernier rentre au bureau quelques minutes après le départ de M. Fox. Len lui demande des explications.
— Est-ce que tu as escroqué les Fox ?
Eddie nie l’avoir fait. Mais Len ne le croit pas et le licencie sur-le-champ. Eddie sort alors le grand jeu du « personne ne me croit ». Il est tellement convaincant que Len se laisse convaincre. Il est possible finalement que le gel de ces derniers jours ait pu faire fissurer les ardoises. Il revient sur sa décision et ne le licencie pas. On peut dire qu’Eddie l’escroc a eu chaud aux fesses !
Len doit aussi composer avec les caprices de sa femme Rita. Lorsqu’il se rend au Kabin, il apprend qu’elle a acheté une robe pour pas moins de 45 £. Il est contrarié, car avec son chantier, il n’arrive pas à joindre les deux bouts. Rita lui dit qu’elle a acheté la robe avec son argent, celui qu’elle a gagné en chantant au Gatsby.
Lorsque Suzie Birchall, présente au Kabin à ce moment-là, rapporte la scène à Elsie, cette dernière pense que c'est probablement le fait que Rita sorte chanter qui contrarie Len.
Plus tard, au Rovers, Elsie voit Steve et essaie de le persuader d’inviter Suzie à sortir, mais il refuse catégoriquement.
— Elle a besoin qu’on lui remonte le moral, insiste Elsie.
— C’est hors de question, madame Tanner.
— Qu’est-ce qui t’empêche de le faire ?
— Mon âge, je suis trop jeune de trente ans.
Suzie n’a toujours pas de travail et passe ses journées à ne rien faire. Elle décide cependant, dans un effort ultime, de faire un peu de repassage. Ron Mather arrive pour voir Elsie, mais elle est au travail. Suzie remarque que Ron est très bien habillé. Il avoue qu’il se rend à un entretien d’embauche. Suzie lui conseille de retirer le foulard de la poche de sa veste, ça fait trop ringard.
Le soir, Suzie se souvient du passage de Ron et en informe Elsie. Cette dernière se demande bien à quel emploi il a pu postuler. Elle ne va pas tarder à le savoir, car Ron arrive. Suzie monte à l’étage, les laissant discuter tranquillement.
Ron dit à Elsie que son entretien d’embauche s’est bien passé. C’est pour un emploi de « chauffeur » (en français dans le texte). Un millionnaire résidant à Torquay, dans le sud de l’Angleterre, lui propose un emploi de chauffeur permanent. Il possède une magnifique villa et plusieurs grosses voitures. Ils ont aussi besoin d’une gouvernante. Il demande à Elsie de postuler et de déménager dans le sud avec lui.
1889. Une nouvelle bataille pour Hilda et une décision à prendre pour Elsie
Dans cet épisode, Rita Fairclough fête son anniversaire (mais pas qu’elle), Hilda Ogden déclare la guerre au Tilsley, et Elsie Tanner se voit confronter à un choix cornélien.
L’épisode débute au Kabin où Ken Barlow (qui joue presque un rôle de figurant puisqu’on ne le verra que quelques secondes) achète quelque chose à Mavis Riley au moment où Rita entre. Elle semble fatiguée.
— Vous continuez à chanter au Gatsby ? s’enquiert Ken.
— Depuis que le Caesar Palace n’a pas renouvelé mon contrat, plaisante la chanteuse.
Après le départ de Ken, Rita prévient Mavis qu’elle n’est pas d’humeur à recevoir une leçon de sa part. Elle est rentrée du Gatbsy à trois heures du matin et elle est trop fatiguée pour pouvoir entamer une dispute avec sa collègue.
— Je n’ai rien dit, fait Mavis.
— Je connais cet air, Mavis. Je sais que tu as quelque chose à me dire.
Mavis sourit.
— Tu as raison.
Elle sort de la poche de son tablier une enveloppe contenant une carte et la donne à Rita.
— Bon anniversaire, Rita !
Rita est touchée par la marque de sympathie de Mavis.
Brian vient afin de chercher son disque qu’il a commandé. Lorsqu’il rentre à la maison, il enlève le disque de musique classique que son père écoute pour mettre le sien. Résonne alors une musique rock, qui couvre les cris de mécontentement de Bert, qui baisse le son. Vera et Ivy arrivent au même moment. Vera semble apprécier la musique et commence à danser. Elle fait mine de flirter avec Bert en se lovant contre lui, puis éclate de rire.
Plus tard, au Rovers, Len souhaite un bon anniversaire à Rita. Elle veut que cela ne se sache pas, mais Mike arrive et présente ses meilleurs vœux à Rita - il s'en est souvenu parce que c'est deux jours avant son propre anniversaire.
Il y a du monde au Kabin aujourd’hui. Deirdre Langton vient acheter les bonbons préférés de Tracy. Le petit paquet, parce qu’elle ne veut pas que Tracy en mange trop, ce ne serait pas bon pour ses dents. Mavis lui dit qu’Emily est déjà passée aujourd’hui, et qu’elle a acheté le gros paquet. Deirdre leur raconte à quel point elle et Tracy sont gâtées par Emily. Celle-ci va jusqu’à servir le thé au lit à Deirdre. Elle avoue que cela lui plaît bien qu’on s’occupe d’elle.
Ce matin-là, Hilda entre dans le salon du numéro 13 et trouve Stan en train de griffonner des mots sur un petit carnet.
— Tu es encore là, s’exclame-t-elle. Je ne t’entendais plus depuis cinq minutes, je pensais que tu étais déjà parti.
— Je planifie ma journée.
— Oh allez, Stan ! Tu laves des vitres, tu ne diriges pas les forces armées du pays !
Ils discutent des fenêtres des Tilsley. Hilda a reçu l’ordre d’Ivy de ne pas les nettoyer, mais Stan décide d’y aller au culot. Il va considérer les Tilsley comme de nouveaux clients et va faire semblant de ne pas savoir qu’ils ne veulent pas de ses services. Une fois les vitres nettoyées, ils seront obligés de payer.
— J’aimerais avoir foi en l’humanité comme toi, soupire Hilda.
Une fois le travail accompli dans la rue, Stan va collecter le paiement. Il sonne chez Emily et c’est Deirdre qui lui répond et lui donne l’argent. Puis il se rend chez les Tilsley. Bert s’apprête à lui donner l’argent, quand Ivy vient les interrompre et refuse de payer Stan.
— J’ai dit à Hilda que j’ai toujours nettoyé, je nettoie toujours et je nettoierai toujours mes propres fenêtres.
Bert laisse échapper qu’Ivy aurait pu demander à Stan d’arrêter son travail quand elle l’a vu faire.
Stan va raconter cela à Hilda. Elle est folle de rage, sachant surtout qu’Ivy a laissé faire Stan sans broncher et n’a pas payé. Elle prend le seau d’eau sale ayant servi au lavage des vitres et se précipite au numéro 5. Stan tente de l’empêcher de faire une bêtise, mais vous connaissez Hilda, elle ne s’en laisse pas conter. Elle asperge les vitres des Tilsley avec l’eau sale et rentre chez elle.
Tout cela a bien évidemment provoqué la colère d’Ivy, qui en parle à sa meilleure amie Vera. Renee entre avec la commande des Tilsley (il semble qu’elle livre à domicile maintenant). Elle conseille à Ivy d’ignorer Hilda, c’est la meilleure façon de l’ennuyer.
— Je ne comprends pas, dit Ivy. Je ne vais pas me laisser faire et ne rien dire !
— Hilda se complait dans les bagarres. Elle adore ça, elle ferait n’importe quoi pour en provoquer une. Si vous ne répondez pas à ses attaques, elle va se retrouver complètement démunie. Croyez-moi, je la connais bien.
Ivy applique le conseil. Renee a raison, car Hilda se morfond dans sa salle à manger en espérant la visite d’Ivy.
— Pourquoi ne pouvons-nous jamais nous comporter avec nos voisins comme des gens normaux ? se plaint Stan.
— Parce qu’ils ne sont pas normaux. Ce sont les Tilsley.
Elle va regarder par la fenêtre et voit Ivy se rendre à son travail. Elle est étonnée de ne pas avoir eu de ses nouvelles et pense qu’elle mijote quelque chose.
Le soir, les Tilsley sont réunis pour le dîner (Gail est encore avec eux et débarrasse la table). Brian a l’idée d’organiser une pendaison de crémaillère. Ivy, au début réticente, accepte.
— Nous allons inviter tous les résidents de la rue, exception faite de cette fichue Hilda Ogden !
Suzie Birchall n’a plus son emploi au stand de saucisse. Elle aspire à mieux et tente de trouver du travail dans le mannequinat. Elle dit à Gail qu’elle n’a toujours pas reçu de proposition. Elsie leur parle du projet de Ron de devenir chauffeur d’un riche particulier à Torquay et de l’emploi de gouvernante qui est vacant. Elle ne sait pas encore si elle va accepter de quitter Weatherfield pour partir avec Ron.
Elle se rend au Kabin pour acheter des collants et raconte à Mavis et Rita que Ron a trouvé du travail dans le sud du pays. Elles sont choquées qu'Elsie envisage de déménager, mais réalisent ensuite qu'elle n'a pas d'attaches.
Ron rend visite à Elsie et Suzie. Suzie dit que si Elsie ne veut pas l'accompagner, elle le fera ! Ils font tous deux pression sur Elsie pour qu'elle se rende à l’entretien d'embauche pour le poste à Torquay. Elsie dit qu'elle ne fera rien tant qu'elle n'aura pas dîné !
Elsie pense finalement que cela ne coûte rien d’aller à l’entretien. Elle revient à la maison et annonce à Suzie qu’on lui a proposé le poste. Elle doit maintenant réfléchir et donner sa décision demain.
Le soir, Rita et Mavis passent voir Elsie et Ron pour l’anniversaire de Rita. Ron leur annonce qu'il a vendu son taxi et qu'il part à la fin de la semaine. Elsie annonce qu'elle part aussi. Sa décision est prise. Len a l'air choqué.
1890. Des doutes pour Elsie et une fête pour les Tilsley
Dans cet épisode, Elsie Tanner est confrontée à un dilemme, Stan Ogden se fait un nouvel ami et les Tilsley pendent leur crémaillère.
C’est au Kabin que commence l’épisode. Ron Mather débarque avec bonhommie, vantant les mérites de vivre dans le sud du pays, où il commence à faire soleil dès la fin du mois de février. Il annonce à Mavis Riley et Rita Fairclough qu’il part dès demain. Elsie, quant à elle, le rejoindra dans une semaine, elle a encore pas mal de choses à régler ici avant.
C’est Annie Walker qui va semer le doute dans l’esprit d’Elsie.
— Vous allez découvrir un mode de vie totalement différent à Torquay, je vous envie, madame Tanner. Je vous trouve très courageuse, il n’est pas facile de quitter un endroit dans lequel on a vécu toute une vie. Je n’arrive jamais à comprendre les gens qui partent en retraite loin de chez eux. Ils quittent leur famille, leurs amis, leurs habitudes.
— Je ne pars pas en retraite, je compte bien travailler encore de longues années, fait Elsie.
— Bien sûr. Ce que je veux dire, c’est qu’il n’est pas facile de transplanter un arbre mature.
Cela fait réfléchir Elsie. Elle s’approche de Mike et lui demande si elle pourrait récupérer son poste si jamais cela ne fonctionnait pas à Torquay. Mike lui rétorque qu’il a déjà lancé l’annonce d’embauche et qu’il ne peut pas revenir en arrière.
Elsie est confrontée à un dilemme et en parle à Len. Elle a des doutes sur le fait de tout quitter pour aller à Torquay, car ses racines sont à Weatherfield. C’est ici qu’elle est née et elle a passé pratiquement toute son existence dans cette ville. Len lui fait admettre qu’elle n’a pas vraiment envie de partir. Mais elle ne veut pas trahir Ron, elle lui a déjà dit qu’elle le suivrait.
— Ce n’est pas juste pour lui, dit-elle.
— Tu sais ce qui n’est pas juste pour Ron ? C’est de lui faire croire que tu veux y aller alors que tu n’en as pas envie.
Ron débarque dans Coronation Street avec la Rolls de son nouveau patron qu’il doit conduire à Torquay. Des enfants s’émerveillent devant le véhicule. Ron vient dire au revoir à Elsie. Elle lui annonce alors la nouvelle : elle reste à Weatherfield. Elle lui explique qu’elle appartient à cette ville et elle ne se voit pas la quitter. Ron est triste, il propose même le mariage à Elsie, mais elle lui dit que cela n’a rien à voir avec eux.
Ron part en disant qu'il déteste les adieux et la supplie de rester à l'intérieur de la maison. Elsie pleure. Ces adieux sont encore plus tristes que s’ils s’étaient dit au revoir correctement.
Au Rovers, Bert Tilsley accoste Stan Ogden. Ils sont d’accord pour dire qu’ils n’ont aucun grief l’un contre l’autre et décident de laisser leurs épouses se déchirer. Bert offre une pinte à Stan et ils sympathisent, se trouvant des points communs, comme le football. Ils décident d’aller voir un match cet après-midi.
Stan rentre au numéro 13 pour y chercher son écharpe de supporter. Hilda est furieuse d’apprendre qu’il va passer l’après-midi avec un Tilsley.
— Comment est-ce que cela a pu se faire ? demande-t-elle.
— Il m’a payé une pinte.
— Oh, bien sûr ! Il te paie une pinte et tout est pardonné ! fulmine Hilda.
Cette fois, Stan ne se laisse pas faire et ordonne à Hilda de se taire. Elle reste sans voix lorsqu’il dit qu’il a également été invité à la pendaison de crémaillère. Il ajoute que Bert a aussi accepté qu’il fasse ses fenêtres à l’avenir.
Le soir de la fête, Stan demande à Hilda de l’accompagner, mais elle ne veut rien savoir et lui dit d’y aller seul.
La pendaison de crémaillère est organisée en grande pompe. Tous les habitants de la rue sont là (on ne voit cependant pas Emily Bishop, l’actrice devant être en repos). Au cours de la soirée, Vera Duckworth suit à la trace Fred Gee et n’hésite pas à le draguer ouvertement, ce qui gêne Fred. Elle lui dit que son mari Jack (que l’on n’a pas encore vu dans la série) n’est pas là parce qu’il ne veut pour rien au monde louper sa soirée au Conservative Club.
Lorsqu’elle voit Stan débarquer à la fête, Ivy se penche vers son mari.
— Qui a invité le gros lard ?
Bert lui dit qu’il a mis les choses au clair avec Stan et il aimerait qu’Ivy en fasse autant avec Hilda. Ils sont voisins et les querelles de voisinage n’apportent rien de bon. Bert va accueillir Stan, qui lui offre une bouteille déjà entamée.
Plus tard, Stan retourne au numéro 13 et trouve Hilda en train de faire du repassage tout en regardant hypnotiquement la télévision. Il lui demande de venir, arguant du fait que tout le monde la réclame. Elle se laisse convaincre. Lorsqu’ils arrivent au numéro 5, personne ne fait attention à Hilda et elle comprend que Stan lui a menti.
— Personne ne m’attendait, dit-elle.
Bert travaille Ivy pour qu’elle fasse la paix avec Hilda. Ivy prend sur elle et offre un verre à Hilda. Elles finissent toutes les deux par se montrer courtoises l’une envers l’autre.
La soirée est une réussite, il y a au moins trente personnes qui tiennent dans le salon du numéro 5. Mike drague Suzie Birchall, et dès qu’elle a le dos tourné, il en profite pour inviter Deirdre Langton. Il lui demande de sortir avec elle. Elle lui dit qu’elle va y réfléchir. Très entreprenant, ce Mike Baldwin !
Ken discute avec Mavis, assise dans l'escalier. Mavis invite Ken à venir dîner chez elle à l’occasion. Puis elle lui suggère de faire un discours de bienvenue. Il s’exécute. Son discours est bref, mais sincère. Ivy en est tout émue.