# 1678-1682 La femme de Ken met fin à ses jours

Du 14 au 28 février 1977

L'épisode s'ouvre sur une femme élégamment vêtue d'un manteau de laine bleu clair, assise seule sur un banc public. Elle a l'air triste et pensive. Elle attend. Enfin, elle regarde sa montre, se lève et s'en va. Oui, c'est bien la deuxième femme de Ken Barlow, Janet. Une femme ordinaire, d'âge moyen, issue de la classe moyenne, au visage peu accueillant.

Len Fairclough a enfin rejoint Ken chez lui à l'heure du petit déjeuner et lui a transmis le message que Janet avait téléphoné au Rovers en le demandant. Bien sûr, elle ne sait pas que Ken a déménagé de la maison maintenant occupée par Elsie et Gail, mais elle n'a de toute façon pas pu obtenir de réponse à ce numéro. Ken ne se préoccupe pas du fait qu'elle veuille le voir. Son mariage est bel et bien terminé et il a d'autres chats à fouetter. D'abord, il doit réveiller l'oncle Albert et le faire sortir de la maison pour qu'il prenne un train pour Glasgow, puis il sera lui-même dehors toute la journée, de sorte qu'il ne verra Janet que ce soir. Il n'éprouve aucun sentiment pour cette femme.

Janet arrive enfin dans la rue et frappe bien sûr à la porte d'Elsie, pensant que Ken habite toujours là. Elsie est pressée de partir au travail et n'a que le temps de dire à Janet que Ken est retourné vivre au numéro 1 avec l'oncle Albert.

En voyant Janet frapper au numéro 1 désormais vide, Hilda Ogden lui dit que Ken et l'oncle Albert sont partis pour la journée, mais qu'elle peut le voir au centre communautaire. Hilda, tout émue et désireuse d'être la première à connaître les ragots pour pouvoir les propager par la suite, lui propose d'entrer pour une tasse de thé. Mais Janet refuse.

Pendant ce temps, Elsie raconte à Gail qui est Janet et comment elle a essayé de séduire son mari Alan Howard, en le suivant jusqu’à Londres, mais il n'a pas voulu d'elle, du moins c'est ce qu'il a dit ! Elle explique à Gail que Ken n'était pas assez ambitieux pour Janet et que c'est pour cette raison qu'ils se sont séparés. Et aussi parce que Janet a toujours refusé d’élever les jumeaux de Ken.

Janet, toujours à la recherche de Ken, frappe plus tard à la porte d'Emily et, alors qu'Ernest la laisse entrer, elle tombe sur Emily en train de fulminer contre Ernest à propos de l'affaire Thelma, que nous évoquerons après. Emily est mortifiée et n'est pas aussi accueillante qu'elle le devrait envers son ancienne amie. Janet repart.

Au Rovers, la nouvelle de l'apparition de Janet est connue de tous (Hilda est passée par là, on dirait). Ena sait que Ken ne sera pas de retour avant la soirée et Hilda, toujours à l'écoute et toujours désireuse de mettre son nez là où il ne faut pas, suggère qu'elle aille la trouver pour lui annoncer la nouvelle. Tout le monde en a assez de l'ingérence de Hilda et le lui dit.

Janet, par on ne sait quel moyen, a rejoint le Kabin. Elle est probablement épuisée. Mavis Riley, qui pleurniche sur son sort, car la naissance de Tracy Langton lui donne désespérément envie de devenir mère à son tour, lui propose quelque chose à manger avec son café. Devant l’insistance de Mavis (dont elle-même se plaint), Janet accepte de manger des haricots sur des toasts. Oh, typiquement british, je pense. Rita Littlewood, de son côté, traverse la boutique pour se rendre chez le dentiste, elle est pressée et n'a que quelques instants pour saluer Janet.

Enfin, à la tombée de la nuit, Ken retourne dans la rue et, alors qu'il se dirige vers sa porte d'entrée, il croise Janet, de nouveau sur le banc occupant la parcelle vide du numéro 7. Pour rappel, en août 1965, une poutre défectueuse a provoqué l’effondrement du numéro 7. La maison n’a pas été reconstruite, mais à la place, Len a fait construire un banc. Ken invite Janet à entrer. Et alors qu'ils rentrent, Hilda sort de chez elle (elle devait guetter le retour de Ken à sa fenêtre) et les observe. Elle dit qu'il doit être heureux de retrouver sa femme. Elle se précipite ensuite au Rovers où elle annonce à tout le monde que Janet est de retour avec Ken.

Ken et Janet prennent une tasse de thé ensemble. Il lui dit qu'il est maintenant agent de développement communautaire et qu'il aime cela plus que tout ce qu'il a fait jusqu'à présent. Janet allume une cigarette. Elle résiste à la question de Ken qui lui demande pourquoi elle est venue. Est-ce pour demander le divorce ? Elle nie qu'il y ait un problème dans sa relation avec Vince, avec qui elle vit maintenant, bien qu'ils aient « leur propre vie ». Ken lui dit qu'il n'a pas eu de relation sérieuse depuis elle (Wendy semble n’avoir jamais existée). La discussion tourne en rond et cela fait perdre manifestement patience à Ken. Il prétexte une réunion au centre communautaire pour s'enfuir au Rovers.

Pendant son absence, Hilda entre de force dans la maison sous prétexte d'emprunter du sucre, mais Janet voit clair dans son jeu et se comporte froidement avec elle. Après le départ d'Hilda, Janet décroche le téléphone comme pour composer un numéro, mais repose le combiné. Au bout d'un moment, elle compose le numéro et c'est Vince qu'elle a appelé. Elle tente de s'excuser auprès de lui pour s'être disputée avec lui. On comprend qu’il l’a mise à la porte, et lui dit que c'est fini entre eux et que rien de ce qu'elle dira ne le fera changer d'avis.

Janet mange à tous les râteliers, car plus tard, Ken arrive à la maison et elle tente le coup de la petite épouse en lui proposant de lui préparer un repas, mais il veut juste savoir pourquoi elle est là. Elle lui répond qu'elle a quitté Vince (ouh la menteuse !). Elle dit qu'elle a été idiote de quitter Ken pour lui (ouh la menteuse !). Ken lui fait remarquer qu'elle a quitté le mariage avant de le quitter physiquement. Il n'était pas assez ambitieux pour elle. Elle tente une grande flagornerie, mais Ken n'y voit que du feu. Elle admet qu'elle ne peut pas être heureuse, mais qu'elle peut peut-être apprendre à l'être avec Ken. Il lui dit que si Vince arrivait et lui proposait de l'emmener, elle partirait sans hésiter. Elle le nie avec véhémence. Ils dissèquent leur mariage désastreux et il nie que les gens puissent se changer de façon permanente. Elle joue sa dernière carte - elle serait même prête à être la mère des jumeaux ! Ken n'est pas prêt à changer. Il ne veut jamais qu'elle revienne. Elle n'a nulle part où aller et la supplie de rester. À bout de nerfs, Ken s'emporte et lui crie « Tu n’es plus mon problème ! ». Cependant, cet accès de colère l'a calmé et il se calme suffisamment pour la laisser passer la nuit chez lui. Elle peut prendre son lit, il dormira sur la chaise longue et extrêmement dure.

De manière surprenante, car je ne me souviens pas qu'elle ait eu des bagages avec elle pendant la journée, elle est vêtue d'une chemise de nuit en nylon bleu à froufrous dans son lit. Nous la voyons regarder avec tristesse un flacon de pilules sur la table de chevet.

Au matin, nous la voyons apparemment bien endormie. Ken se lève. Il a passé une mauvaise nuit sur le canapé. Il appelle Janet, mais ne reçoit pas de réponse. Après s'être habillé pour ne plus nous infliger son caleçon jaune moutarde, il se prépare une tasse de thé et appelle Janet du bas de l'escalier. N'obtenant toujours pas de réponse, il monte et la trouve inanimée dans le lit. Sur le sol de la chambre se trouve le flacon de pilules. Vide ! Il se précipite immédiatement et compose le 999 (le samu britannique) pour demander une ambulance. Les ambulanciers arrivent et, après avoir évalué la situation, disent à Ken qu'il n'y a pas beaucoup d'espoir. Elle s'est suicidée.

La mort de Janet provoque l’émoi de tous ses soi-disant vieux amis qui n'ont pas eu le temps de l'inviter et de lui parler. Peut-être auraient-ils pu discerner son chagrin intérieur et lui sauver la vie ? Emily est particulièrement touchée. C'était une de ses bonnes amies. Hilda, bien sûr, se réjouit ! Elle avait au moins invité cette femme à prendre une tasse de thé et à discuter. D'accord, elle a refusé, mais elle avait demandé.

Après une enquête plutôt inefficace de la police, le verdict de l'enquête est le suicide. Ken est réconforté par Len et Rita est aux petits soins avec le veuf. Elle doit l'aider à se déshabiller, car il a bu un peu trop de scotch de Len. Dehors, Len dit à Rita combien il a été impressionné par la façon dont elle s'est occupée de Ken. Ils s'embrassent.

Janet était arrivée le jour de la Saint-Valentin, de même que la carte à froufrous envoyée par Thelma à Ernest. Ce qui a provoqué la dispute susmentionnée entre Emily et Ernest lors de l’arrivée de Janet. Ernest ne voit pas où est le problème, mais Emily est convaincue que cette femme ressemble plus à un piège à mouches qu'à la gentille femme qu'Ernest pense qu'elle est. Elle réussit à parler fermement à Thelma au Kabin et lui fait comprendre que, contrairement à ce qu'elle croit, elle comprend très bien son mari et que, si Thelma ne laisse pas Ernest tranquille, elle lui parlera à nouveau, et pas si poliment, la prochaine fois. Plus tard, au Rovers, Betty, qui peut également voir ce que Thelma est en train de faire, la met en garde.

Place maintenant à Suzie Birchall, la jeune fille qui a récemment débarqué dans la rue et qui s’est fait embaucher chez Sylvia’s. Maintenant qu’elle a un emploi, elle cherche un endroit où loger. Elle a vu une annonce pour un appartement dans Abattoir Street, mais Bet lui raconte une histoire d'horreur à propos de taureaux qui s'échappaient de l'abattoir et terrorisaient la rue, et à propos d'un propriétaire dans cette rue qui faisait une fixation sur lord Haw-Haw (un radiodiffuseur de la Seconde Guerre mondiale qui émettait en anglais depuis l'Allemagne avec de la propagande pronazie). La propriétaire criait à travers son trou de serrure "Germany calling ! L'Allemagne appelle !" (la phrase fétiche de lord Haw-Haw.) Cette histoire est trop belle pour être manquée et Suzie l'utilise, avec un peu plus de broderie, sur Elsie pour qu'elle puisse rester chez elle avec Gail. Elsie a essayé de résister à son invitation, malgré les tentatives de Suzie de l'amadouer en lui achetant de la marmelade pour le petit déjeuner (mais en la facturant à Elsie). De toute façon, Elsie ne prend que du café au petit déjeuner. Au Rovers, Bet raconte à Elsie l'histoire de lord Haw-Haw et Suzie est déconcertée. Cependant, Elsie était manifestement très amusée pendant que Bet racontait l'histoire, de sorte qu'elle capitule. L'histoire n'était peut-être pas vraie, mais avec les événements récents, c'est-à-dire la mort de Janet, la solitude et le manque d'amour, elle ne pouvait pas repousser la jeune fille. Elsie précise que c’est temporaire et que Susie ne pourra pas rester longtemps. La présence de Susie chez Elsie va avoir une incidence hilarante avec les Ogden, mais nous en reparlerons prochainement.

Mike Baldwin reçoit un appel téléphonique au travail. Il s'agit d'Ann, sa femme. Elle est venue le voir, elle est à Piccadilly. Quel Piccadilly dit Mike, espérant contre toute attente qu'il s'agit de Piccadilly Circus, à Londres, mais c'est la gare de Piccadilly, à Manchester. Il doit se dépêcher de parler à Bet pour lui demander de débarrasser ses affaires le plus vite possible, car sa femme vient visiter la maison. Il essaiera de la faire patienter en l'emmenant déjeuner et en lui faisant visiter l'usine jusqu'à 14 heures. Bet est horrifiée. C'est de sa maison qu'il parle de façon si cavalière ! Elle parvient cependant à débarrasser ses affaires à temps. Ann se méfie de la propreté et de l'ordre qui règnent dans la maison et pense qu’il y a une femme là-dessous. Il dit qu'il fait venir une femme de ménage pour nettoyer, mais elle se demande si le ménage est tout ce que fait cette femme. Elle sait qu'il n'est pas un moine et qu'ils vivent tous les deux leur propre vie lorsqu'ils sont séparés. Il est réticent à avoir ce genre de conversation. Ann a remarqué le Rovers et veut voir à quoi cela ressemble. Mike, fair-play, essaie de la décourager et lui dit qu'elle va rater son train de retour, mais elle est catégorique. De toute façon, elle passera la nuit ici et repartira le lendemain matin !

Lorsque Mike arrive au Rovers avec Ann, Annie Walker, dans un de ses moments de tact et de compassion, dit à Betty d'aller avertir Bet de rester à l’arrière-boutique pendant sa pause thé. Mais Bet n’a pas l’intention de se terrer dans un coin comme un chien pris en faute. Son cœur est manifestement brisé en petits morceaux, mais elle sort de l'ombre, retrouve son sourire et vaque à ses occupations. Mike s'approche pour acheter un verre et informe l’infortunée Bet qu'Ann reste pour la nuit. Sa gaieté est l'une des meilleures performances de sa vie. Les autres la regardent avec pitié et étonnement.

À SUIVRE...