Épisode 1794 - Une grappe de raisins sur un chapeau et un attendrissant retour

C’est le lundi de Pâques et pour fêter l’événement, Ken Barlow organise un défilé de chapeaux. Celui qui aura le plus beau chapeau gagnera une boîte de chocolats, achetée au Kabin. Mike passant par hasard au magasin, Ken en profite pour l’enrôler comme jury.

Suzie et Gail participent au défilé. Suzie prend cette compétition très au sérieux, et lorsqu’elle s’aperçoit qu’aucun des chapeaux ne lui convient, elle va voir Mme Walker, car elle sait que la propriétaire du Rovers est toujours élégamment habillée. Suzie aimerait qu’elle lui prête un chapeau. Annie, ravie qu’on la considère comme une grande amatrice de mode, prête son plus beau chapeau à la jeune fille, qui promet de le lui rendre en l’état.

— Puis-je lui faire confiance ? s’enquiert Annie auprès de Bet lorsque Suzie s’en va avec son bien.

— Madame Walker, vous savez bien qu’on ne peut plus faire confiance aux jeunes de nos jours, proclame Bet.

Et il s’avère que Bet a raison. Suzie trouve que le chapeau ne fait pas assez « habillé » à son goût, aussi décide-t-elle de placer une grappe de raisins vert dessus pour lui donner un peu plus de caractère. Résultat des courses : elle perd la compétition et la grappe de raisins laisse une trace sur le haut du chapeau.

— Mme Walker ne va jamais te le pardonner, dit Bet.

Et encore une fois, Bet a raison. Lorsqu’Annie voit la tâche sur le chapeau, elle pince les lèvres et malgré les explications floues de Suzie, dit à la jeune fille qu’elle ne lui prêtera plus jamais rien. La désinvolture de Suzie étonne Steve Fischer.

Je ne vous l’avais peut-être jamais dit, mais l’oncle Albert est membre d’un club dont il est par ailleurs le trésorier. Le comité des dominos de la Légion britannique. Un bien grand mot pour une organisation qui compte trois vieux hommes grincheux. Et si vous voulez savoir en quoi consiste ce comité, il s’agit d’anciens légionnaires qui jouent aux dominos. Impressionnés, hein ! Bref, nos trois anciens cherchent un local où se réunir ce soir, et Albert propose le salon privé du Rovers (on l’appelle le Snug). Il demande à Bet si elle ne voit pas d’inconvénient à ce qu’il le privatise pour la soirée. Bet, ne voyant personne qui pourrait venir déranger les vieux messieurs, leur accorde ce droit.

Ce qu’elle ignore, c’est qu’Ena Sharples est de retour (hourra !). Elle entre au Rovers, traverse la salle et se rend au salon privé, un endroit qu’elle accapare depuis de nombreuses années. Le vieux grincheux d’Albert, au lieu de se réjouir de son retour, lui dit que l’endroit est privatisé et qu’elle doit partir. Annie intervient et dit à Albert que son club n’a pas le monopole du salon privé et que n’importe qui peut s’y rendre. Du coup, Ena s’assoit au milieu des trois octogénaires.

Plus tard, alors qu’elle est chez elle, Ena reçoit la visite de Deirdre et Tracy. Deirdre pensait ne plus jamais revoir la vieille dame, depuis le temps qu’elle était chez les Lomax. Ena parle avec tendresse de ses petits-enfants. Son fils voulait qu’elle s’installe définitivement avec eux, mais elle n’avait pas à cœur de quitter Weatherfield et les habitants de Coronation Street. Ena, avec l’âge, a beaucoup changé. Au début de la série, c’était un Albert en jupon, elle était moralisatrice et acariâtre, et elle est devenue extrêmement touchante. 

Avant de parler d’Elsie Howard, un petit mot sur Len Fairclough. Alors qu’il est au Rovers avec Rita, Ray lui lit un article paru ce jour dans le journal local. Cet article annonce que le conseiller Len Fairclough doit comparaître devant le tribunal pour ivresse sur la voie publique et trouble de l’ordre public. Outch !

Elsie, de son côté, est ravagée par le chagrin de perdre définitivement son mari Alan (ce n’est pas comme si ça faisait deux ans qu’ils étaient séparés, hein…). Elle lui téléphone pour demander une deuxième chance à leur union. Mais elle se fait rembarrer qui l’informe qu’il va épouser Elaine Dennett (la femme avec laquelle il est venu l’année dernière et qui avait demandé à Elsie de divorcer pour qu’elle et Alan puissent se marier) avant de lui raccrocher au nez.

Au Kabin, elle demande à Rita de l’accompagner en ville pour une virée entre filles pour lui remonter le moral. Rita, qui n’est pas super copine avec elle, n’est pas intéressée. Comme elle n’a trouvé personne, Elsie se rend seule dans un bar. Il y a peu de monde en ce lundi de Pâques, juste un type au bar. Elle commande un verre de vin blanc, puis un second. Le second est payé par l’homme au bar, un certain Bernard Lane. Au début, elle refuse, mais finit par accepter devant l’insistance de l’homme. Il se rapproche d’elle et ils discutent un certain temps, avant que Bernard ne lui dise qu’ils sont obligés d’aller à l’hôtel parce qu’il n’a pas d’autre endroit à lui proposer. Elsie comprend qu’il la prend pour une prostituée.

— Vous me prenez pour une professionnelle ?

— Voyons les choses en face, vous êtes trop vieille pour être une amatrice.

Elle est si choquée et bouleversée qu’elle frappe l’homme. Le barman intervient et la met à porte (comme si c’était sa faute). Elsie erre seule dans le noir et sous la pluie, tandis que le générique de fin défile à l’écran.

À suivre...