Épisode 1807 - Un Américain indésirable et un problème qui en entraîne un autre

Le matin au Rovers, Hilda Ogden fait sa pause, s’installe à une table où les chaises sont encore dessus et, une cigarette au bec, relit pour la millième fois la lettre que son amoureux de jeunesse, un GI du nom de Ralph Curtis qu’elle a rencontré durant la guerre, lui a écrite. Bet Lynch arrive pour prendre son service. Elle est au courant pour la lettre, les nouvelles vont vite. Elle conseille à Hilda d’en parler à Stan.

Pour ce faire, Hilda prépare l’un des plats préférés de Stan, du poisson pané et des frites (il n’est pas difficile), et lui verse un verre de vin. Elle s’assoit en face de lui et choisit ses mots :

— J’ai reçu une lettre très touchante hier.

— Oh, de Trevor ? Il va bien j’espère.

— Non, ce n’est pas Trevor. En réalité, cette lettre n’était destinée qu’à moi.

Elle apprend à Stan l’existence de son ancien amour de jeunesse, et ajoute que celui-ci aimerait la revoir. Lorsque Stan apprend qu’il est américain, il sort de ses gonds :

— Quoi ! Un foutu Yankee ! Hors de question qu’il mette les pieds ici !

Stan est catégorique. Cependant, ce qui l’embête n’est pas qu’il soit l’ex d’Hilda, mais qu’il soit américain. Et j’avais raison, la poste anglaise est plus efficace que la nôtre. La lettre a été envoyée à Hilda Cabtree, à son ancienne adresse où elle habitait avant de se marier. Étant donné que cela fait plus de trente ans qu’elle est mariée et qu’elle habite à Coronation Street depuis seize ans… Ouais, la poste anglaise déchire, je vous le dis !

Au magasin du coin, Hilda apprend à Renee et aux clientes présentes (Emily et Gail), que Stan ne veut pas qu’elle voie Ralph. Gail lui dit qu’elle n’a pas à se soucier de Ralph et écouter ses envies. Hilda répond qu’elle a bien envie de revoir Ralph. Renee prend les choses en main, elle arrache la lettre des mains d’Hilda pour aller composer le numéro de téléphone de l’hôtel où réside l’ex-GI. Hilda prend le téléphone et n’en revient pas de parler à Ralph. Elle lui donne rendez-vous demain chez elle, au 13 Coronation Street.

Après avoir raccroché, elle se rend compte qu’elle va devoir dire à Stan que l’Américain vient à la maison, et ça ne va pas être une partie de plaisir. Elle doit aussi récurer toutes les pièces avant son arrivée.

Stan est furieux d’apprendre qu’un « foutu Yankee » va venir chez lui, mais Hilda fait semblant de ne pas l’écouter. Elle lui dit de se mettre sur son 31 pour le recevoir. Nous verrons le fameux Ralph dans le prochain épisode.

Avant d’aller voir l’état de Mme Walker (et je présume que le moral n’est pas au beau fixe), je voulais ajouter deux petites choses. D’abord, Emily et Ken organisent une course de landaus (oui, vous avez bien lu) au profit d’une campagne de financement d’une machine de dialyse (les Anglais appellent cela une machine à reins). Elle demande à Renee de participer à la course, mais elle refuse et suggère plutôt les jeunes Gail et Suzie.

— Elles sont les prochaines sur ma liste, dit Emily.

Deuxième chose, Gail est toujours contrariée par la façon dont Suzie s’est approprié Steve lors de la soirée du 1^er mai. Mais il y a de l’eau dans le gaz. Lorsque Steve débarque au Western Front, Suzie aimerait faire quelque chose avec lui, mais il lui dit qu’il ne peut pas se libérer, il sort avec Angie. Il a décidé de laisser une seconde chance à son couple. Suzie en est estomaquée.

Annie Walker est toujours contrariée par le vol de sa voiture. Nos trois barmaids n’ont pas encore eu le courage de lui parler du dépassement d’heure de la soirée du 1^er mai. Hilda leur conseille de le faire rapidement avant qu’elle ne le découvre autrement. Mais rien n’y fait, aucun des trois ne parle. À un moment donné, ils n’en mènent pas large lorsque la police appelle, mais c’était pour que Fred vienne signer sa déposition.

Plus tard, la police avertit Fred que la Rover a été retrouvée. Elle est intacte et Annie est soulagée au plus haut point. Le voleur a simplement laissé une note : « Vos poussoirs ont besoin d’être ajustés ». Ils en rient.

Mais le soulagement d’Annie est de courte durée. Barry Goodwin, le représentant de Newton & Riley, débarque au Rovers. Il est venu pour parler avec Ken et Emily de la course de landau, sponsorisé par la brasserie. Albert Tatlock, toujours aussi gaffeur, pense qu’il est venu pour l’histoire du dépassement d’heure et en parle devant Annie. Le visage de la propriétaire du pub vire à la couleur cachet d’aspirine. Elle se retourne et jette un regard désapprobateur sur ses trois employés, plantés en rang d’oignons, leur tête baissée.

Mais le coup de massue arrive un peu plus tard, lorsque Barry lui dit qu’il va être obligé de rapporter l’incident à Newton & Riley. Le coup de massue sur le coup de massue qui assomme Annie, c’est lorsque Barry lui dit que la brasserie pourrait être rachetée, et qu’ils pourraient tous perdre leur place. Newton & Riley fait en effet l’objet d’une offre publique d’achat.

Quelques heures plus tard, Annie est au téléphone avec son fils Billy. Elle essaie de ne pas craquer, mais Billy sent que quelque chose ne va pas. Annie raccroche et Billy rappelle immédiatement. C’est Betty qui prend l’appel. Elle va dire à Annie que Billy arrive demain matin. Annie craque et pleure dans les bras de Betty. Elle craint de perdre le Rovers.

À suivre...