Épisode 1809 - Une visite guidée et une leçon de morale

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Stan Ogden. Il fête ses cinquante-neuf ans. Pour l’occasion, Ralph Curtis (toujours en ville), invite le couple Ogden à une visite guidée de Manchester. Hilda est ravie de pouvoir sortir, Stan bougonne qu’ils auraient pu fêter son anniversaire ici même.

Avant de partir à la grande aventure, Hilda emmène Ralph au Rovers et le présente aux résidents. Elle est fière de dire que son ami est américain et ancien GI. L’oncle Albert, qui semble avoir des ressentiments avec les Yankees, fait son grincheux. Mike Baldwin lui fait comprendre que la guerre est finie depuis longtemps et qu’il devrait arrêter de ruminer le passé.

À la fin de la journée, les Ogden et Ralph reviennent de Manchester, et Stan s’endort de nouveau durant la conversation. Ralph s’en va et Stan dit à sa femme qu’il apprécie beaucoup le GI et qu’il a eu la chance que lui n’a pas eue.

— Qu’est-ce que tu entends par-là ? s’enquiert Hilda.

— Il ne t’a pas épousé.

Avant de passer à Mme Walker, allons faire un petit tour chez Betty, qui héberge Fred Gee pour la nuit. Le matin, elle est obligée de le réveiller. Fred a dormi comme une souche toute la nuit et remercie Betty.

Deirdre Langton, quant à elle, est occupée à préparer la soirée chez elle entre les Langton et les Fairclough. Une soirée que nous ne verrons pas.

Au petit-déjeuner, en attendant Annie, Billy et Joan parlent de l’état de santé de leur mère. Joan trouve qu’elle va très bien, mais Billy lui dit que si elle va bien physiquement, ce n’est pas le cas moralement.

— Que suggères-tu ? demande Joan.

— Qu’elle aille vivre chez toi.

— Elle préfèrerait vivre à Jersey plutôt qu’à Derby.

Billy lui oppose le fait que c’est petit chez lui et que Joan possède une maison plus grande. Sa sœur lui rétorque qu’elle a un mari et qu’il ne sera peut-être pas d’accord. Billy lui répond que ce n’est qu’une excuse.

Ils se taisent lorsqu’Annie vient avec le petit-déjeuner, ce qu’on appelle un full breakfast. Joan lui dit qu’elle a l’habitude de manger un fruit et du pain croustillant.

— Ma chère Joanne, chez toi tu fais comme tu veux. Ici, nous mangeons un petit-déjeuner solide pour bien démarrer la journée.

Si Annie semble « reprendre du poil de la bête », cela ne va pas durer. Un agent de police entre au Rovers, créant un malaise au sein des résidents qui arrêtent de parler à son arrivée. L’agent souhaite voir Mme Walker. La gérante le fait entrer dans l'arrière-boutique. Le représentant la loi vient lui dire qu’elle reçoit un avertissement pour avoir ouvert après les heures légales.

— C’est ridicule ! objecte Annie. Je n’étais même pas présente ce jour-là. Je ne peux pas être responsable de ce qui est arrivé.

— Madame Walker, vous savez qu’en tant que gérante du pub, vous en êtes responsable, comme vous êtes responsable de vos employés. Que vous soyez présente ou non.

Lorsque l’agent s’en va, Billy minimalise la chose en disant qu’elle s’en sort plutôt bien. Mais Annie semble dévastée. Elle a été traitée comme une pauvre petite idiote par cet agent et cela la rend malade. Elle s’effondre dans les bras de son fils.

— Ton père aurait su mieux gérer tout cela, il n’aurait pas permis que cela arrive.

Billy va dire à Joan que leur mère est sur le point de craquer et qu’elle ne s’en sortira pas seule. Joan accepte, à contrecœur, de proposer à Annie de venir vivre avec elle et son mari Gordon. Elle est soulagée lorsque sa mère refuse sa proposition.

— Je suis toujours ravie de venir te voir à Derby en visite, mais tu sais très bien qu’on ne s’entendrait pas, toi et moi. Ma vie est à Weatherfield, au Rovers.

Joan s’en retourne seule à Derby. Ce sera la dernière apparition du personnage dans la série. En réalité, Joan Walker Davies n’a jamais véritablement trouvé sa place dans Coronation Street. Elle ne sera apparue en tout et pour tout dans seulement onze épisodes (5 en 1961, 2 en 1963, 2 en 1964 et ces deux derniers épisodes).

Bref, Billy se retrouve seul avec sa mère et la situation à gérer. Il se rend compte que la responsabilité du Rovers est trop lourde pour elle. Il se confie à Len et craint que la brasserie ne lui retire la gérance du pub pour le confier à un jeune couple qui le modernisera et lui fera perdre son âme. Len lui dit qu’il y a peut-être une solution pour que cela n’arrive pas : si Billy devient le nouveau propriétaire du Rovers, Annie pourra y rester. Il laisse Billy réfléchir à ce projet.

À suivre...