Épisode 1863 - Mike le stratège et Emily l’altruiste

Dans cet épisode, l’insouciante Suzie Birchall n’en fait qu’à sa tête, Mavis Riley n’a qu’une chose en tête et Emily Bishop prend soin de sa voisine.

C’est au numéro 11 que l’épisode débute. Sachant que Mike Baldwin les a dans le collimateur, Gail Potter veut arriver à l’heure au travail. Comme toujours, Suzie traine des pieds, mais cette fois, Gail parvient à la faire lever de sa chaise et elles partent à l’heure. Suzie cache sous son manteau le vêtement neuf du magasin qu’elle a « emprunté » pour la soirée d’hier.

Steve Fisher, satisfait, les voit longer Coronation Street depuis la fenêtre de son bureau, en face. Il s’empresse d’aller voir Mike Baldwin pour le lui dire. Mais Mike lui dit que s’il décide de fermer le Western Front, c’est surtout parce que cela ne lui rapporte pas d’argent. Et il a trouvé un moyen de se débarrasser de ses deux employées sans frais : il va les licencier pour faute grave avant la fermeture, il n’aura ainsi pas à payer des indemnités. Il fait promettre à Steve de ne pas leur en parler, sous peine d’être viré lui aussi.

Si Steve ne peut pas en parler aux filles, il peut le faire à « Miss Pelle à Tartre », j’ai nommé Elsie Tanner. Il va la voir et l’informe des plans de Mike. Elsie est donc chargée de prévenir les filles de se tenir à carreau, plus particulièrement Suzie.

C’est au Rovers qu’Elsie rencontre son arrogante locataire. Mais Suzie n’a cure des propos d’Elsie. Selon elle, elle est indispensable au magasin, et Mike ne pourra jamais se passer d’elle.

— Dommage pour Gail, ajoute-t-elle. Je pense que Mike la virera, mais il me gardera.

— Gail a raison, tu es vraiment une foutue arrogante !

Mike se rend au Western Front et constate que Suzie n’est pas là. Gail est en train de manger un morceau.

— Où est l’impératrice de Chine ? demande-t-il.

— Qui ? Ah ! Vous voulez parler de Suzie, elle est partie déjeuner.

Mike lui fait comprendre que l’heure du déjeuner est passée. Il veut savoir s’il y a eu beaucoup de ventes. Gail lui fait savoir qu’elles étaient débordées ce matin. Elles ont eu une vingtaine de clients.

— Et vous avez vendu pour combien ?

— 20 £.

— Avec 20 clients ?

— Seulement deux ont acheté, est obligée d’avouer Gail.

En fin de journée, Suzie décide une nouvelle fois de fermer plus tôt, et une nouvelle fois, Gail proteste. Mais une nouvelle fois, Suzie a le dernier mot. Quelques secondes après leur départ, le téléphone sonne dans le vide.

À son bureau, Mike raccroche, le sourire aux lèvres. Il dit à Steve qu’il tient sa preuve. Il n’est pas encore six heures et le magasin est fermé. Il pense que les filles sont au Rovers, mais elles sont rentrées à la maison. Il se rend donc au numéro 11 pour confronter les deux filles. Il leur dit qu’il n’est pas encore six heures et constate qu’elles ne sont pas au travail. Il leur apprend qu’elles sont virées toutes les deux.

Voilà pour l’intrigue principale de cet épisode. Passons au reste. Tout d’abord, Mavis Riley. Elle n’a qu’une préoccupation en tête : le dîner qu’elle doit préparer pour la réunion des personnes âgées au centre communautaire. Elle cherche désespérément un repas à cuisiner et demande conseil aux clientes du Kabin, comme Ena Sharples et Deirdre Langton.

Justement, parlons de Deirdre et de sa nouvelle vie de femme monoparentale. Emily est invitée à prendre le thé au numéro 5 et commence à parler argent. Elle compatit et c’est ce que c’est que se retrouver sans mari du jour au lendemain. L’argent vient rapidement à manquer. Deirdre lui répond qu’elle n’a encore rien convenu avec Ray, mais pense qu’il lui versera une pension, ne serait-ce que pour Tracy.

Emily se propose de lui prêter de l’argent. Deirdre est très touchée, mais lui dit que Ray lui a laissé une somme conséquente sur le compte en banque. Mais l’argent s’épuise rapidement, et Deirdre devra trouver un travail.

Emily va donc voir Len Fairclough, qui boit plus que de raison au Rovers, et lui demande de considérer le fait de reprendre Deirdre comme secrétaire au chantier. Len n’y voit pas d’inconvénients. Il va donc voir Deirdre au numéro 5 pour lui proposer le poste. Immédiatement, Deirdre comprend qu’Emily est intervenue. Elle remercie Len, mais elle lui dit qu’elle va partir quelque temps chez sa mère pour se ressourcer. Len lui fait savoir que le poste sera toujours disponible à son retour. Deirdre le remercie et dit qu’elle réfléchira à sa proposition.

Avant de nous quitter, je voulais évoquer une scène touchante, qui me fait dire à quel point Jean Alexander (Hilda) était une formidable actrice. Hilda débarque au Kabin alors que Mavis, Rita et Deirdre sont en pleine discussion sur le repas que doit organiser Mavis au centre. Les trois femmes ignorent Hilda. Cette dernière en est très attristée. Elle s’approche de Deirdre et, gentiment, s’excuse auprès d’elle pour ce qu’elle a dit hier. Les mots ont dépassé sa pensée. Ce qui est extraordinaire, c’est le visage vraiment triste d’Hilda, son air de chien battu et sa sincérité extrême. N’importe qui lui aurait pardonné. Et c’est ce que fait Deirdre. C’était tellement bien joué que c’en était très émouvant.

À suivre...